mardi 14 mai 2019

Hommage national du 14/05/2019

Hommage National du 14 mai 2019
aux Deux militaires morts 
lors d'une opération de libération d'otages 
au Burkina Faso


Deux militaires du Commando "HUBERT" sont décédés lors d'une opération de libération d'otages au BURKINA FASO. 

Quatre otages, (deux français, une Sud Coréenne et une américaine) ont été libérés par cette unité durant cette mission.




Leur corps ont été rapatriés le 12 mai 2019, portés par leurs frères d’armes 
sur la base de GAO au MALI.



Un hommage national a eu lieu à PARIS le mardi 14 mai 2019


Vidéo de leurs arrivées 
sur le Pont Alexandre III 

  
Celui ci a eu lieu dans la cour des INVALIDES.


Voici quelques mots du Président de la République Française, Emmanuel MACRON, lors de cette cérémonie:


"La mission était périlleuse, la mission était difficile mais la mission était nécessaire" 
"La France est une nation qui n'oublie jamais ses enfants".
 "Les otages ont été rapidement extraits et les militaires ont fait preuve "d'une bravoure inouïe" mais "ils tombèrent" quand l'ennemi "tira à bout portant"
"La mission était un succès mais nos soldats n'étaient plusIls étaient morts en héros pour la France".
"Une vie arrêtée n'est pas une vie perdue, une vie donnée n'est pas une vie perdue. Ce n'est pas un sacrifice, c'est le sens même de l'engagement, la part tragique de la mission et vous le saviez." 
 "Les noms des héros ne s'effacent jamais."

Les deux soldats ont été faits chevaliers de la Légion d'honneur à titre posthume et leurs décorations ont été déposées sur leurs cercueils recouverts du drapeau français. A la fin de la cérémonie, les dépouilles des deux commandos, portées par leurs frères d'armes, ont quitté la cour d'honneur des Invalides.

Lors de son allocution, le Président de la République a également adressé une pensée à " Sophie PETRONIN  [toujours] aux mains de ses ravisseurs" au Mali. "Ceux qui attaquent un Français doivent savoir que jamais notre nation n'abandonne ses enfants, quelles que soient les circonstances et fut-ce à l'autre bout de la planète."


Voici ce moment en vidéo


 
Maitre Alain BERTONCELLO

Né en 1991, le maitre BERTONCELLO est entré dans la Marine nationale en rejoignant l’école de maistrance le 14 février 2011. Il choisit le 1er mars 2012 la spécialité de fusilier marin et réussit le stage commando la même année. Après 5 ans au commando Jaubert, il obtient le brevet de nageur de combat et rejoint le commando Hubert basé à Saint-Mandrier dans le Var, où il était affecté depuis juillet 2017.

Après son entrée au sein des commandos marine, le maître Bertoncello a participé à des missions de défense des intérêts maritimes français aux Seychelles (protection des thoniers) et à plusieurs opérations extérieures au Qatar, au Levant et au Sahel ; théâtre sur lequel il était engagé depuis le 30 mars dernier.


Le maître Bertoncello était pacsé. Il cumulait plus de 7 ans de service au sein de la Marine nationale.


Il était titulaire d’une citation à l’ordre du régiment avec attribution de la Médaille d’or de la Défense nationale et était décoré de la Médaille d’Outre-mer pour le Moyen-Orient ainsi que de la Médaille d’argent de la Défense nationale.


Maître Cédric de PIERREPONT

Né en 1986, le maître de Pierrepont est entré dans la Marine nationale en 2004, au sein des équipages de la flotte. Il intègre en 2005 la spécialité de fusilier marin et se distingue en terminant premier sur quarante-sept de son cours de Brevet élémentaire.

Un an et demi plus tard, il réussit le stage commando. Il est ensuite affecté au commando de "Penfentenyo" où il est promu au grade de second-maître et obtient son brevet d’aptitude technique fusilier marin-commando. En août 2012, il réussit le cours de nageur de combat puis rallie le commando "Hubert". Il y occupait les fonctions de chef de groupe commando depuis le 1er avril 2018.


Le maître de Pierrepont était pacsé. Il cumulait 15 ans de service au cours desquels il a plusieurs fois été engagé sur des théâtres d’opérations en Méditerranée, au Levant et au Sahel ; théâtre sur lequel il était déployé depuis le 30 mars dernier.


Il était titulaire de quatre citations (à l’ordre du régiment, de la brigade et de la division) avec attribution de la Croix de la Valeur Militaire et d’une citation à l’ordre de la Brigade avec attribution de la Médaille d’or de la Défense nationale. Il était en outre décoré entre autres de la Médaille d’or de la défense nationale « Nageur de combat – Missions d’opérations extérieures » et de la médaille d’Outre-mer avec agrafes Sahel et Liban.




 
Libération de plusieurs otages au Burkina Faso. 
Voici le récit de l'opération.

La ministre des Armées Florence Parly a souligné, ce vendredi 10 mai 2019, "un véritable exploit, une opération d’une rare difficulté que peu d’armées au monde sont capables de mener", lors d'une conférence de presse vendredi.

L'armée française a libéré quatre otages, dont les deux touristes français enlevés le 1er mai au Bénin, dans la nuit de jeudi à vendredi au Burkina Faso, a annoncé l'Élysée ce vendredi. Au cours de l'opération militaire, deux officiers mariniers ont été tués.


Cette opération spéciale a été ordonnée par le Président de la République jeudi en fin de journée, selon des déclarations de l'Élysée. Emmanuel Macron a décidé et suivi son déroulement depuis Sibiu, en Roumanie, où il se trouvait pour un sommet européen.



Une préparation en amont

Lors d'une conférence de presse ce vendredi à 18h, le chef d'état-major français, le général François Lecointre, a déclaré que cette opération de sauvetage des otages français avait été préparée en amont, depuis leur enlèvement le 1er mai, notamment en réunissant des informations et en traquant les ravisseurs. Les renseignement notent qu'ils progressent vers le nord du Burkina Faso, vers la frontière avec le Mali.


Le groupe d'intervention militaire décide d'attendre une halte des ravisseurs côté burkinabè pour intervenir. Halte qui s'est faite jeudi soir, non loin de la frontière avec le Mali. C'était "sans doute la dernière opportunité" pour une opération de récupération des otages, souligne le chef d'État major.



Comment s'est déroulée l'opération?


Après l'accord du président de la République, l'infiltration du campement des ravisseurs terroristes est lancée. Le Général Lecointre explique que les objectifs des militaires français sont "quatre abris". "Une sentinelle veillait mais n’a pas détecté leur approche".

En revanche, plus proches des abris, les militaires entendent les ravisseurs charger leurs armes. "Ils décident donc de monter à l’assaut sans ouvrir le feu pour être sûrs de ne pas faire de pertes" chez les otages ou des civils potentiellement présents dans le campement.

C'est en pénétrant dans deux abris que les premiers coups de feu ont été tirés par les ravisseurs. C'est à ce moment là que les commandos marine Cédric de Pierrepont et Alain Bertoncello ont été tués, "à très courte distance".


"Les ravisseurs qui tentaient de s’évader ont été abattus. Et les ravisseurs qui ensuite ont engagé le combat, quatre d’entre eux ont été tués", et deux se sont enfuis, a déclaré le général Lecointre.


En plus des deux otages français, les militaires ont également découvert une otage sud-coréenne et une otage américaine sur le campement, "nous n'avions pas connaissance de leur présence", a déclaré Florence Parly.



L'aide des Burkinabés, 
des Béninois et des Américains


La ministre des Armées Florence Parly a souligné "un véritable exploit, une opération d’une rare difficulté que peu d’armées au monde sont capables de mener", lors de cette même conférence de presse.


Elle a de nouveau salué l'aide des forces armées étrangères. "Les États-Unis ont été cette nuit encore un précieux soutien", a-t-elle déclaré. Elle a également remercié et félicité la "coopération" établie avec les "autorités béninoises et burkinabè".

Il s'agissait d'une "opération d’une très grande complexité, réglée comme de l'horlogerie extrêmement fine", a déclaré le général Lecointre. Il avait déjà salué l'aide des alliés dans un communiqué, déclarant que "cette opération audacieuse" a été "rendue possible par la mobilisation des moyens de Barkhane, l'implication des forces burkinabè et le soutien américain en renseignement".



Quel groupe a enlevé ces otages?


"Il y a trois hypothèses majeures", déclare Vincent Hugeux, spécialiste de l'Afrique et grand reporter à L'Express, sur notre antenne. "L'État Islamique au grand Sahara - déclinaison régionale de Daesh -, le groupe de soutien à l'Islam et aux musulmans", une coalition forgée autour du touareg malien Iyad Ag-Ghali, "ennemi public numéro 1 à Paris". Et enfin un groupe plus local, Ansarul Islam.


"Autour de ces trois piliers gravitent des petits groupes beaucoup moins structurés, pauvres en effectifs, mais qui sont à la lisière du banditisme et du combat idéologique", et pourraient être à l'origine des enlèvements, continue Vincent Hugeux.


Depuis 2014, la France a déployé quelque 4500 hommes au Sahel dans le cadre de l'opération Barkhane qui vise à lutter contre les groupes jihadistes opérant dans la région et au Sahara.









Nous pensons également à tous nos militaires
morts pour la FRANCE ces dernières années:















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