samedi 20 octobre 2018

Le sauvetage au combat

Sauvetage au combat


Membres de « l’Air National Guard’s pararescue » en entrainement de premiers soins
Sur le champ de bataille, une partie importante des blessés meurent dans la première heure, voire les 10 premières minutes. Les raisons sont les suivantes : 80 à 90% meurent d’hémorragie, 8% meurent de détresse respiratoire et 1 à 2% vont mourir d’obstruction des voies aériennes. L’idée est de sauver rapidement les blessés en assurant les premiers soins d’urgence.

Entrainement de soldats français au sauvetage au combat
Pour que l’équipe de sauvetage médicale puisse sauver les combattants touchés, il ne faut pas qu’ils soient morts dans ces 10 premières minutes.

Membres d’un « Air Force pararescue jumpers » avec le 102nd Rescue Squadron
Pour cela, l’Armée Française a donné une trousse de secours à chacun des militaires sur le terrain, le TIC : la Trousse Individuelle du Combattant qui comporte un pansement pour arrêter les hémorragies, un garrot pour toutes les hémorragies de membres, un pansement type 3 côtés pour permettre une meilleure ventilation au thorax et 2 syrettes de morphine pour calmer la douleur. Lors des interventions au combat, un binôme médical de soldats accompagne les militaires sur le terrain en patrouille ou en infiltration.

Simulation de soldats allemands et américains en Afghanistan en 2011
Tous les soldats français sont formés au SC1 (Sauvetage au combat de niveau 1), premier niveau de sauvetage pour une simple raison : sur le terrain, le temps est aussi un adversaire, et par conséquent, c’est son camarade qui peut donner les premiers gestes…

Simulation de premiers secours au combat de soldats anglais
Pour cela, il faut acquérir les 4 gestes vitaux du SC1 : 
- Le geste fondamental : la pose du garrot tactique,
- la mise en posture d’attente adaptée,
- la réalisation d’un pansement trois côtés,
- la syrette (piqûre) de morphine.



Entrainement de membres de l’Air Force Pararescuemen
 Le garrot tactique :
C'est le geste salvateur à pratiquer à cet instant, pour arrêter le plus précocement possible une hémorragie externe.
Il est réalisé :
- par le combattant lui-même,
- par son camarade le plus proche,
- par tout acteur de santé présent.
Le premier réflexe sur un membre qui saigne est de poser un garrot. Le garrot est toujours privilégié pour les hémorragies périphériques. Ce garrot est appelé « garrot tactique » car il arrête l'hémorragie pendant le temps nécessaire pour se mettre à l'abri, où il sera réévalué.

Si l'hémorragie n'est pas accessible au garrot, un pansement compressif ou hémostatique doit être appliqué, sous couvert d'une compression manuelle directe pendant sa pose.


Évacuation d’un blessé français en cote d'ivoire
Voici la chronologie type d'un sauvetage au combat:
La méthode pédagogique retenue pour dérouler la procédure chronologique est l'utilisation de l'acronyme mnémotechnique SAFE-MARCHE-RYAN.
Cette méthode aide à la réalisation systématique et hiérarchisée d'actions élémentaires de la prise en charge du BG.

Exercice en Corée du sud en 2012 avec des soldats sud coréens et américains
Tout ce qui sauve le blessé dans les premières minutes y figure. Ce moyen de mémorisation est adapté à l'enseignement des trois niveaux du SC.

Membres de l’US Air Force
SAFE:
S = Stop the burning process : Savoir répliquez par les armes
A = Assess the scene : Appréhender la scène dans sa globalité y compris tactique
F = Free of danger for you : Vous et le blessé êtes à l'abri
E = Evaluate for ABC : Airway (rechercher et traiter une obstruction des Voies Aériennes Supérieures (VAS), Bleeding (garrot), Cognition ( Position Latérale de Sécurité (PLS), par blessé un bilan en 30 secondes

MARCHE :
Celui qui marche n'est pas urgent.
Sécurisez les armes et les prisonniers.
M = Massive bleeding control (garrot tactique, pansement compressif, ceinture pelvienne, suture)
A = Airway (subluxation, nettoyage cavité buccale, Guédel, coniotomie)
R = Respiration, FR > 30/mn (1/2 assis, oxygène, exsufflation, pansement 3 côtés, intubation)
C = Choc, pas de pouls radial (perfusion, remplissage, adrénaline titrée)
H = Head, le blessé ne répond pas ou mal (PLS, SSH, intubation)
H = Hypothermie (mise au sec, isoler du sol, couverture, chaufferette)
E = Evacuation (avec le chef de groupe)


Entrainement de membres de l’Air Force Pararescuemen
RYAN :
R = Réévaluation des blessés
Y = examen des yeux et de la sphère ORL (couvrir sans pression le globe oculaire, examiner les oreilles)
A = Analgésie pour une EVASAN supportable (immobilisation, morphine)
N = Nettoyer et parer les plaies (pansement simple, pansement abdominal)


Hélicoptères américains volant à basse altitude
Vient ensuite l’extraction :
C'est un acte de combat, visant à soustraire le combattant blessé du feu de l'ennemi.
Il est réalisable selon quatre modalités possibles :
- extraction d'opportunité
- extraction sur ordre,
- extraction différée,
- extraction préparée.


Hélicoptère américain sur une base en Afghanistan
Le combattant blessé doit savoir :
- se mettre à l'abri,
- participer au combat dans la mesure du possible
- mettre en œuvre lui-même les moyens de contrôler ses hémorragies.


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Les véhicules américains au 1/87
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lors de l'intervention américaine en Afghanistan dans les années 2000...




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lors de leurs interventions au Mali en 2016.




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